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La blessure d’humiliation

LA BLESSURE D’HUMILIATION : 3ème BLESSURE DE L’ÂME

Tout d’abord, regardons ensemble ce que veut dire le mot “humiliation” : c’est l’action de se sentir abaissé, de s’abaisser ou d’abaisser quelqu’un d’autre outrageusement.
Les synonymes de ce mot sont : abaissement, honte, mortification, vexation et dégradation.

La blessure d’humiliation s’éveille entre 1 et 3 ans et est surtout rattachée au monde physique, celui du ‘avoir’ et du ‘faire’, c’est-à-dire que c’est ce qu’il a ou n’a pas ou ce qu’il fait ou ne fait pas qui déclenchera la blessure d’humiliation chez un enfant.
Il est possible que la blessure d’humiliation soit reliée à la mère dans le domaine de la sexualité et de la propreté et au père dans le secteur de l’apprentissage, de l’écoute et de la parole.

Elle s’éveille au moment du développement des fonctions du corps physique, période où un enfant normal apprend à manger seul, à être propre, à aller aux toilettes seul, à parler, à écouter et à comprendre ce que les adultes lui disent.

L’éveil de la blessure se produit au moment où l’enfant sent qu’un de ses parents a honte de lui ou a peur d’avoir honte lorsqu’il est sale, quand il fait un dégât (surtout en public ou en famille), lorsqu’il est mal habillé, etc. Quelle que soit la circonstance qui amène l’enfant à se sentir abaissé ou honteux au niveau physique, la blessure s’éveille et prend de l’ampleur.

Le domaine de la sexualité apporte aussi son lot d’humiliation potentielle (par rapport à la découverte de son corps ou à la vue de ses parents dénudés).
Ainsi, l’enfant a souffert d’humiliation de la part d’un parent pour avoir eu du plaisir avec ses sens. Ce parent réprimait toute forme de plaisir physique. Sa liberté a été brimée par l’attitude répressive et méprisante de ce parent. Il a vécu de la honte face à ce parent.
Et s’il surprend un de ses parents nu et qu’il sent ce parent mal à l’aise, car il cherche à se cacher, il apprend qu’on doit avoir honte de son corps.

Cette blessure peut donc être vécue dans différents domaines. L’enfant se sent abaissé s’il se sent très contrôlé par un parent, s’il trouve qu’il n’a pas la liberté d’agir ou de bouger comme il veut au niveau physique.
Par exemple, un parent dispute et punit son enfant qui est allé jouer dans la boue avec ses vêtements propres juste avant l’arrivée des invités. Si les parents racontent l’incident aux invités devant l’enfant, l’humiliation deviendra encore plus forte. Ce comportement peut faire croire à l’enfant qu’il dégoûte ses parents. Il se sent alors humilié et a honte de son propre comportement.

L’enfant qui vit de l’humiliation se créera le masque de masochiste. Le masochisme est le comportement d’une personne qui trouve de la satisfaction et même du plaisir à souffrir, à être maltraitée et qui semble rechercher les situations où elle souffrira, sera mal et en difficulté. Elle recherchera la douleur et l’humiliation la plupart du temps de façon inconsciente.

Voici les attitudes et les comportements de la blessure d’humiliation ainsi que du masque activé. Il est bon de rappeler avant cela que les comportements propres au masochiste sont dictés par la peur de revivre la blessure d’humiliation et qu’il est presque impossible pour une personne de se reconnaître dans tous ceux mentionnés ci-après.

  • le masochiste a une belle âme de missionnaire, mais il la manifeste souvent par peur. Rappelons qu’un missionnaire a pour mission, pour vocation, de propager sa religion, son idéal
  • il semble croire que Dieu (ou le gardien de la morale de la famille) l’observe et le juge sans cesse.
  • il fait tout pour être digne aux yeux de Dieu ou de ceux qu’il aime. Il croit que pour être spirituel et digne, il doit alléger la souffrance de l’humanité. C’est pourquoi, il se fait un devoir de servir tous ceux qu’il aime, les faisant passer avant lui. D’autre part, le masochiste a de la difficulté à se laisser materner.
  • il a beaucoup de retenue dans ses paroles, ayant appris qu’il n’a pas le droit de dire des choses qui pourraient nuire surtout aux autres. Il est même porté à excuser les autres.
  • il ne veut pas reconnaître sa sensualité ainsi que son amour des plaisirs associés aux sens.
  • il refoule les pulsions associées à ses sens, car il a peur de déborder et d’avoir honte.
  • il a aussi peur d’être puni s’il jouit trop de la vie.
  • il y a souvent des décisions d’ordre sexuel dans son enfance et adolescence.
  • il s’arrange pour ne pas être libre, car pour lui, “être libre” signifie “être illimité et avoir trop de plaisir”.
  • il brime de ce fait sa liberté en faisant passer les besoins des autres avant les siens, manquant ainsi de temps pour jouir de la vie. Il croit que jouir de ses sens l’éloigne de sa spiritualité. De plus, il ne veut pas être jugé de sans-cœur.
  • il connaît ses besoins, mais ne les écoute pas, croyant qu’il doit se sacrifier pour gagner son ciel.
  • il se sent facilement malpropre, cochon ou indigne. Il se dégoûte même parfois.
  • il compense et se récompense souvent par la nourriture, se faisant croire qu’il en jouit, mais sa culpabilité et sa honte lui font perdre cette jouissance.
  • il grossit facilement pour se donner une raison de ne pas jouir de ses sens.
  • il a le don de faire rire les autres en se prenant en dérision, s’humiliant ainsi.
  • il est attiré par ou ne se permet que des petites choses, car il ne voit pas sa grandeur d’âme.
  • il utilise souvent les mots suivants : digne, indigne, petit, gros, je suis pris, cochon, sale.

Le masochiste est généralement hypersensible et la moindre petite chose l’atteint. Par conséquent, il fait tout pour ne pas blesser les autres. Dès que quelqu’un, surtout ceux qu’il aime, se sent malheureux, il se croit responsable. Il croit qu’il aurait dû ou pas dû dire ou faire quelque chose. Il ne réalise pas qu’en étant aussi activement à l’affût des humeurs des autres, il n’écoute pas ses propres besoins.

Le masochiste est celui parmi les cinq caractères qui écoute le moins ses besoins, bien qu’il soit souvent conscient de ce qu’il veut. Il se fait souffrir en ne les écoutant pas.

Lorsque la personne masochiste se fait blâmer, elle reste bouche bée, ne sachant pas quoi dire pour se défendre. Elle se blâme. Elle essaiera par la suite de trouver des justifications, des explications dans le but de ramener la paix.

La liberté est très importante pour le masochiste. Plus jeune, il ne s’est pas senti libre la plupart du temps, surtout avec ses parents. Ces derniers ont pu l’empêcher d’avoir les amis qu’il aurait voulu fréquenter et de pouvoir sortir à sa guise ou lui donner plusieurs tâches ou responsabilités à la maison, comme s’occuper des autres enfants.

Toutefois, cette liberté est sa plus grande peur. Il a peur d’être illimité et de tout faire à l’excès, de déborder et il est convaincu qu’il ferait des choses honteuses que ce soit sur le plan sexuel, social ou au niveau des achats, des sorties. Il est convaincu qu’il ne saurait pas gérer le fait d’être libre à sa guise.

Il y a beaucoup d’énergie bloquée dans le corps du masochiste. S’il arrivait à se permettre, sans honte ou sans culpabilité, d’être libre comme il en a besoin, son corps amincirait car il débloquerait son énergie.

Comme pour toutes les blessures, l’humain fait tout pour ne pas être conscient de sa souffrance, car il a trop peur de sentir la douleur associée à cette blessure.

Il se sent souvent indigne par exemple d’être aimé ou d’être reconnu.

Au niveau de la sexualité, le masochiste est sensuel mais éprouve généralement des difficultés à cause de la honte ressentie. Avec tous les tabous véhiculés dans l’éducation sexuelle des enfants, il est normal que la personne ayant facilement honte soit influencée par les notions de péché, saleté, etc, reliées à la sexualité. Le masochiste n’a donc généralement pas le genre de vie sexuelle qu’il désire.

Le masochiste a de la difficulté à exprimer ses vrais besoins et ce qu’il ressent véritablement, car, depuis son jeune âge, il n’ose pas parler par peur d’avoir honte ou de faire honte à quelqu’un.

L’humiliation est toujours vécue avec soi-même ; elle affecte votre relation avec vous-même, pas avec les autres. La blessure d’humiliation est la seule à ne pas être présente chez tout le monde.

La blessure d’humiliation affecte donc notre façon de communiquer. Les peurs du masochiste qui l’empêchent de communiquer clairement et de faire ses demandes sont les suivantes : peur de blesser l’autre, de passer pour un égoïste s’il dévoile ses besoins ou ses désirs, d’être abaissé ou humilié, que l’autre le fasse se sentir sale, de se faire dire ou de sentir qu’il est indigne.

Si vous vous voyez dans ces peurs, voilà un bon moyen pour découvrir que vous n’êtes pas vous-même et que c’est votre blessure d’humiliation qui prend le dessus.

Voici la description du corps physique du masochiste. Rappelons que celui-ci se croit malpropre, sans cœur, cochon ou moindre que les autres.

  • surplus de poids qui est tout en rondeur
  • taille courte
  • visage rond, ouvert
  • grands yeux ronds, ouverts et naïfs d’un enfant
  • gros cou
  • bosse de bison dans le haut du dos
  • partie du corps ronde ou rondelette
  • s’habille souvent serré, ce qui accentue les rondeurs
  • tache fréquemment ses vêtements
  • voix mielleuse

Le masochiste est gros à cause d’un surplus de graisse. Son corps est rondelet, il semble aussi profond que large.

Comme le masochiste veut se montrer solide et ne plus être contrôlé, il devient très performant et en prend beaucoup sur son dos. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il se crée un bon dos pour pouvoir en prendre plus. Le masochiste a le don de se placer dans des situations où il doit prendre soin de quelqu’un d’autre. Il s’oublie ainsi de plus en plus. Plus il en prend sur son dos, plus il prend du poids. Et très souvent il se sent humilié car on abuse de lui et il se sent rarement reconnu pour tout ce qu’il fait.

Le masochiste ne réalise pas qu’en accomplissant tout pour les autres, il les abaisse en leur faisant sentir que, sans lui, ils ne peuvent y arriver seuls.

Lorsque le masochiste saura au plus profond de lui qu’il est spécial et important, il n’aura plus à le prouver aux autres.

Voici quelques malaises et maladies qui peuvent se manifester chez les personnes souffrant de la blessure d’humiliation : les maux de dos et des sensations de lourdeurs sur les épaules, les problèmes respiratoires, les problèmes aux jambes et aux pieds (comme les varices, les entorses, les fractures), les problèmes de foie, les maux de gorge (les angines, les laryngites), les problèmes liés à la glande thyroïde, les démangeaisons de la peau, l’hypoglycémie, le diabète, les problèmes cardiaques. Il n’est pas rare qu’elles soient obligées de subir des interventions chirurgicales.

Au niveau de l’alimentation, le masochiste est souvent extrémiste. Soit il mange par petites quantités mais beaucoup, soit il a des moments de boulimie où il se nourrira en cachette sans toutefois se rendre vraiment compte de ce qu’il mange. Il compense et se récompense par la nourriture. Il aime les aliments riches en gras et aura honte de s’acheter et de manger des gâteries.

N’oubliez pas que tout ce qui précède n’est vécu que lorsqu’une personne souffrant d’humiliation décide de porter son masque de masochiste, croyant ainsi éviter de souffrir selon la gravité de la blessure. Ce masque peut être porté très peu ou très souvent.

Cet article a pour but de vous aider à devenir conscient de la blessure d’humiliation, le dernier article contiendra toutes les informations dont vous aurez besoin pour guérir cette blessure et redevenir vous-même.

Dans le prochain podcast, je développerai la quatrième blessure de l’âme, la blessure de trahison.

A bientôt !

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